Aline Nativel Id Hammou, psychologue clinicienne explique l’ensemble des conséquences psychologiques que peut avoir le confinement sur la population, suite à la pandémie de COVID 19.
Qu’est-ce que le confinement ? A quoi sert-il ? Comment est-il vécu par la population ? Pourquoi est-il si difficile à respecter pour certains ? Quelles réactions la population a eu après cette annonce de confinement de la part du gouvernement ?
Il faut partir de ses réponses pour comprendre ce que peuvent être les conséquences psychologiques sur les personnes en situation de confinement. Il n’existe donc pas de profil standardisé de personne vivant un confinement.
Il est essentiel de prendre en compte certains facteurs et ses conditions de confinement pour dresser une sorte de tableau psychologique reflétant le plus la réalité vécue du confiné. Il existe différentes études comme celles de : l’inserm, The Lancet, une équipe de chercheurs du King’s College (Royaume-Uni), chinoise avec un auto questionnaire, General Psychiatry (en anglais).
Globalement, le confinement provoque une perte des repères sur l’ensemble de sa vie quotidienne, bousculent des rituels et une organisation de vie, un ressenti d’injustice, d’interdits, et de pertes de liberté, une sorte de vide sans l’accès à l’extérieur, un manque de ses proches et/ou de simples contacts sociaux, ou des peurs pour soi et pour ses proches concernant la santé, de la frustration généralisée ; encore plus de questions sur le COVID 19 donc quelques fois, un comportement de recherche d’informations exagéré provoquant une montée en puissance de son anxiété.
Ce qui touche profondément l’être humain, ce sont les distances sociales qui s’imposent, le manque de contacts physiques/verbaux et la réduction des liens sociaux. Nous sommes des êtres sociaux et nous apprécions cette reconnaissance de soi par autrui, plus qu’apprécier, elle est vitale à notre bien-être général.
De plus, l’impression de perdre en maitrise/de contrôle des événements ne fait très souvent que renforcer un mal être sous-jacent, c’est exactement, ce que le COVID 19 nous fait vivre au niveau mondial.
Ce qui nous intéresse, c’est : la notion de psychotraumatisme. Il peut se définir comme l’ensemble des troubles psychiques immédiats, post-immédiats puis chroniques se développant chez une personne après un événement traumatique ayant menacé son intégrité physique et/ou psychique.
Confinement :les conséquences psychologiques / les impacts psychologiques / le rendu psychologique / l’effet boomerang psychologique
Le mot clé et déclencheur éventuel des conséquences psychologiques est le stress post traumatique vécu par la personne.
La définition à prendre en compte et qui correspond à la situation du COVID 19 en France et au niveau mondial : DSM IV américain (catalogue des affections mentales), troubles présentés par une personne ayant vécu un ou plusieurs événements traumatiques ayant menacé leur intégrité physique et psychique ou celle d’autres personnes présentes, ayant provoqué une peur intense, un sentiment d’impuissance ou d’horreur, et ayant développé des troubles psychiques lié à ce(s) traumatisme(s).
Les plus vraisemsables pour un bon nombre de personne pourraient se lister de cette façon avec l’apparition :
· D’un trouble anxieux soit généralisé ou axé sur la santé : peurs qui s’intensifient sur l’ensemble des aspects de la vie d’une personne ou uniquement sur son corps et ses ressentis physiologiques
· D’un trouble dépressif réactionnel au confinement ou une simple thymie d’allure dépressive
· Un trouble obsessionnel sur plusieurs thématiques de la vie courante comme l’hygiène, l’alimentation, l’occupationnel, la contamination
· La psychosomatisation = expression d’un mal être psychologique par le biais de son corps
· Les troubles du sommeil en lien avec de l’angoisse + le manque d’activités générales : trouble de l’endormissement, insomnies, réveils nocturnes et précoces, ruminations mentales et cauchemars
· Des idées noires et/ou suicidaires/ruminatoires
· Des troubles émotionnels avec un envahissement d’émotions négatives avec l’apparition de troubles du comportement comme l’irritabilité, l’agressivité, instabilité de l’humeur, l’apathie
· Troubles alimentaires d’allure boulimique
Les facteurs pouvant être responsables de ses conséquences psychologiques :
· Votre âge (+ de 60 ans et les 18-30 ans)
· Votre sexe (femme)
· Votre lieu d’habitation (zones les plus touchées géographiquement) + l’ergonomie de mon domicile
· Votre état de santé global (pathologies chroniques, polypathologies/comorbidités)
· Attendre un enfant
· Avoir des enfants (peur de la contamination et difficulté à respecter les gestes barrières de prévention)
· Avoir un proche en institution, avoir un proche âgé en institution
· Avoir des proches atteints par le COVID 19 (impossibilité de les accompagner si hospitalisation et si au domicile difficultés à mettre en place les gestes barrières pour soi)
· Avoir des proches isolés géographiquement de soi
· Un profil hypocondriaque de base
· Votre capacité d’adaptation plus ou moins extensive et Votre ressenti d’isolement social
· Avoir de peur de manquer des premiers biens de nécessité
· Votre niveau d’ennui et votre ressenti de frustration
· Votre fragilité psychique (pathologies psychiatriques/évènements récents comme deuils, perte d’un emploi)
· Votre situation économique et votre statut/fonction professionnel
· Si vous devez continuer à travailler en présentiel et donc vous déplacez (surtout en transports en commun)
- L’agressivité verbale et physique auprès des enfants/ au sein d’un couple/d’une fratrie
· Pertes des liens familiaux ou sociaux
· Augmenter le nombre de personnes souffrant du syndrome de l’aidant (accompagnement d’un proche malade comme les démences)
· Epuisement des personnels de soins en institution et à domicile
· Des pensées suicidaires
· Consommation de médicaments et/ou de drogues accentuées
· Stigmatisation envers certains groupes sociaux/culturels = recherche d’un responsable à blâmer
Qu’est ce qui peut être aidant au quotidien en période de confinement ?
· Se recentrer sur soi et oser l’introspection
· Communication sur la situation sanitaire claire, adaptée et transparente de la part des acteurs de notre société
· Ressenti d’empathie / de conscience sociale / altruisme
· Redécouvrir sa famille et tous les membres qui la compose même à distance
· Créer une nouvelle routine moins normée et conventionnelle
· Rester en contact avec l’ensemble de ses proches et de ses collègues
· Encourager les soignants : action collective ou groupe de soutien
· Ne pas rechercher toute la journée des informations sur le COVID 19
· Consulter un psychologue / des professionnels du soin en téléconsultation
A la fin de ce confinement, les français seront-ils différents, et, à l’échelle mondiale, « le citoyen du monde » sera-t-il différent ?
Il semble facile et intuitif de répondre par l’affirmative car l’ensemble de la population a vécu une situation nouvelle et extrêmement anxiogène.
L’interrogation se penche sur les impacts positifs et/ou négatifs sur notre rapport à soi et à l’autre. Nous avons dû mettre de côté, notre individualité au profit du collectif, ce qui n’est pas chose aisée pour tout le monde, d’où la nécessité obligatoire du confinement.
Certaines conséquences psychologiques énoncées pourraient devenir éventuellement chroniques, si la personne ne se fait pas accompagner par des professionnels. Il faut une vigilance accrue face à ses conséquences dans le domaine du soin psychique, médical et paramédical.
Le gouvernement devra y faire face et apporte des solutions concrètes pour l’accès au soin psychique pour tous. Il sera aussi indispensable d’accompagner les personnes ayant perdu un proche à cause du COVID 19. Le mot clé sera pour TOUS, la résilience.
Les impacts économiques que chacun va vivre à différentes échelles malgré les différentes aides gouvernementales, pourront éventuellement modifier son rapport à l’argent et/ou installer sur le long terme un inconfort financier, grande source d’anxiété dans sa vie quotidienne.
Prendre conscience que ce confinement à permis de sauver de nombreuses vies. La solidarité nationale aura porté ses victoires sur un virus si agressif. Une fierté, une réussite du collectif.
Revalorisation des soignants et des paramédicaux en institutions et en libéral dans leurs statuts social, professionnel et sociétal et mise à l’honneur de tous les travailleurs en présentiel dans différents corps de métiers car sans eux, aucune victoire aura été envisageable.
Nous serons tous différents, marqués de façon multiples, et avec, certainement, une prise de conscience de l’importance des liens sociaux, de la liberté de mouvement, de notre santé et l’humilité nécessaire de notre statut d’HOMME.
Prenez bien soin de vous et de vos proches.
Courtoisement votre.
Aline Nativel Id Hammou, Psychologue clinicienne,
Téléconsultation via Skype et Doctolib en temps de confinement national
A. Nativel Id Hammou
Psychologue
à partir de 60€
Article mis à jour le 19 février 2019
La Guidance parentale , a pour objectif de soutenir les parents rencontrant des difficultés dans leurs relations familiales et l’éducation de leurs enfants. Un accompagnement et des conseils avisés, leurs seront apportés, pour un meilleur apprentissage, du « métier de parent ». On ne naît pas parent, on le devient, au cours de l’évolution de l’enfant jusqu’à son âge adulte.
Parfois de mutuelles incompréhensions et malentendus peuvent s’établir. Chacun pensant, ne pas trouver l’écoute et la place, lui revenant au sein du foyer, il faut apprendre à écouter ses interlocuteurs, pour mieux être entendu.
Le Guidance parentale, dans quel cadre et pour qui ?
Si vous vous questionnez ou êtes confronté aux dysfonctionnements familiaux ou/parentaux, je vous recommande de faire appel à un professionnel de la relation d’aide interpersonnelle pour une guidance parentale.
La guidance parentale pour l’enfant…
Votre enfant à la maison :
Il ne range pas sa chambre, n’arrive pas à faire seul(e) ses devoirs, est accroc aux jeux vidéo, ment, est insolent, refuse de se coucher à l’heure, est capricieux, est jaloux de son petit frère, a une mésestime de lui/elle…
Conseils:
Le rangement : dès l’âge de 15-18 mois, vous pouvez entrainer votre enfant à ranger dans des boites multicolores et félicitez-le, à chaque fois. Ainsi, vous verrez, que lorsque votre petit en sera habitué, il rangera spontanément tout seul.
Les jeux vidéo : choisissez-les judicieusement pour une utilisation ludique ou dans le cadre de la convivialité familiale.
Le mensonge et l’insolence : c’est votre rôle d’encourager votre enfant à se respecter et se prouver une honnête envers lui-même, pour inspirer confiance aux autres.
L’insolence, ne doit en aucun cas être acceptée. Pour cela, recadrer dès son jeune âge, sans cesse… et ne laisser rien passer.
Le coucher : La chambre doit être de préférence fraiche et aérée. Pensez à acheter des pendules avec aiguilles, pour aider votre enfant à optimiser sa gestion du temps.
Établissez avec votre enfant, un engagement de chaque plage horaire : les devoirs, la douche, le diner, une pause lecture et un coucher impératif, à l’heure, sans négociation. S’il ne trouve pas le sommeil, proposez-lui des exercices respiratoires, 15 mn avant de se mettre au lit.
Votre enfant ne supporte pas :
La frustration du NON, la confrontation aux autres enfants, de prêter ses jouets, le refus d’avoir ce qu’il demande dans les magasins, d’être le Perdant dans les jeux…
Conseils :
La frustration : attention à l’escalade des négociations, si le NON est juste, ne revenez pas dessus, c’est à vous de décider et de clore les débats.
Les autres enfants : apprenez à votre enfant à être poli dans sa relation avec eux, de la même façon, qu’il voudrait qu’ils le soient avec lui.
Le partage : Pour prêter, il faut avoir la promesse de l’autre enfant, qu’il prendra grandement soin du jouet si précieux et de le rendre dans un temps déterminé. Pour cela, ne laissez pas votre enfant, emporter ses jeux à l’école = source de conflits.
Le Perdant : valoriser que perdre, n’est pas une vraie défaite, mais au contraire, cela peut donner l’opportunité de mieux comprendre le jeu et de gagner, à la prochaine manche.
En conséquence, mettez en avant la convivialité et l’observation.
Vous êtes convoqué à l’école :
Il dit des grossièretés, ne respecte pas les consignes, se bagarre avec ses camarades (couloirs ou escaliers), a une mauvaise gestion de ses émotions, perturbe la classe, fait des « batailles » de nourriture à la cantine, ne respecte pas l’autorité…
Conseils :
Les gros mots : les interdire à votre enfant et soyez vigilants que vous-même adulte, n’en montré pas l’exemple.
Les bagarres : non seulement le gronder, mais lui demander de s’excuser auprès de son camarade blessé. Sans violence, la punition peut être la privation de sortie, de télévision et de jeux vidéo pendant un mois. En cas de récidive, reconduire la punition pendant deux mois … puis trois mois…
Le non-respect de la nourriture : faire prendre à votre enfant, conscience de la valeur de la nourriture, de sa fabrication et de son coût. Lui donner des exemples concrets, de personnes à la rue, ne pouvant se nourrir convenablement.
Votre enfant dans sa vie sociale :
Timidité, harcèlement, exclusion, stress, (a ou subit) une mauvaise influence, se sent rejeté, est en échec scolaire…
Conseils :
La timidité : le théâtre ou les jeux créatifs, peuvent aider votre enfant à communiquer.
Le harcèlement : il est important d’être constamment à l’écoute de l’enfant, de prendre rendez-vous avec les professeurs et de venir le chercher. L’inscrire à un sport de self-défense et lui apprendre à communiquer avec les mots. La non violence est a privilégié, dans certains cas, il faut qu’il se défende… pour se faire respecter.
L’exclusion : aider l’enfant à réfléchir sur les raisons de sa mise à l’écart et en parler avec le corps enseignant. N’hésitez pas à inviter fréquemment des camarades, hors contexte scolaire, les enfants peuvent s’y découvrir autrement.
La guidance parentale pour les parents…
Éducation parentale :
Le désaccord éducatif, la gestion du quotidien, les tâches de chacun…
Conseils :
Le désaccord parental peut semer la confusion en l’enfant, lui donner la possibilité de « manipuler » ses parents, pour obtenir aller dans ses propres objectifs.
Le quotidien : chaque membre de la famille doit contribuer à l’organisation du foyer. Le désencombrement des espaces de vie (salon, cuisine, salle de bains…), aidera tous à mieux structurer son travail, ses pensées et sa créativité. Je peux vous y aider !
L’enfant vit des crises familiales :
conflits, Violence, incivilités, séparation ou divorce, recomposition familiale…
Conseils :
N’hésitez pas à faire appel à un médiateur familial, qui vous aidera, à aborder les sources de conflits et les résoudre.
Les conflits parentaux peuvent être source d’angoisses ou de culpabilité, l’enfant peut se sentir tirailler entre les deux, dans une loyauté familiale.
Une famille recomposée est facile pour le parent ayant trouvé un (e) nouveau compagnon/compagne. Mais qu’en est-il pour l’enfant ? Va-t-il y trouver sa place ou faudra l’y aider dans cette nouvelle composition ?
Votre autorité parentale :
vous répétez inlassablement les mêmes « suppliques », sans être entendu et vous ne ressentez pas la reconnaissance de votre enfants.
Conseils :
Qu’est-ce qui fait que votre enfant, ne vous écoute pas ? Vos consignes sont-elles claires ? Tenez-vous vos engagements en qualité de parent ?
Vous vous sentez : mal aimé(e), dépassé et éprouvez une mésestime de vous-même. Prenez un temps à l’extérieur avec votre enfant, le dialogue est propice autour d’un repas ou autre…
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La guidance parentale est une éducation positive ?
Les parents ont besoin de remplir leurs besoins fondamentaux (enfin… au mieux). Se ressourcer auprès de leur compagnon/compagne, se défouler dans des activités sportives, créatives ou culturelles. En cas de fatigue physique et psychique, vous risquerez de vous énerver injustement sur votre enfant.
Il est important de bien communiquer avec l’enfant : sans se rendre compte, l’adulte a parfois une attitude toute puissante et ne respecte pas la personnalité de son enfant.
Afin de créer une bonne cohésion familiale, il faut savoir s’écouter mutuellement et s’entendre, tâche qui peut être plus facile grâce à la guidance parentale.
N’hésitez pas à permettre et prendre les remarques de votre enfant en considération, en toute humilité. Qu’il puisse pouvoir vous dire : « papa/maman arrêtez de me crier dessus », « maman tu es toujours au téléphone avec tes copines… et tu ne m’écoutes jamais », « maman/papa, pourquoi tu ne me demandes pas poliment …de m’écarter du passage, plutôt que de me bousculer », « vous dites toujours que je ne comprends rien…mais je ne suis pas bête ! ».
Respectez votre enfant pour être en retour respecté.
Pourquoi faire appel à une Coach parentale?
Le Coach et la Guidance parentale peut être un soutien pour vous conforter ou renforcer votre autorité, face à certaines situations compliquées.
La Guidance Parentale est une thérapie comportementale, qui restructure les dysfonctionnements relationnels entre parent et enfant. Effectivement, cela vous aide à trouver le bon cadre, afin que chacun puisse trouver sa place dans la famille.
CONTACTEZ LA
Je suis Médiateur Généraliste et Thérapeute comportementaliste.
Je vais à la rencontre des mots, des malentendus, des non-dits, des dysfonctionnements familiaux… Parfois dans les diverses épreuves de la vie, comme dans la gestion des émotions, le parent peut se sentir démuni.
J’amène le parent comme l’enfant, à devenir spectateur de sa propre réflexion, de son discours et de ce qu’il fait avec tout cela. Parfois, ce temps de Parole si précieux, permet de (re)découvrir l’enfant comme le parent, dans sa réalité. Ce travail de relation d’aide est très efficace pour l’ouverture d’une toute nouvelle communication à l’autre.
On décortique les réactions de chacun, pour mieux se comprendre, et trouver des compromis. J’instaure des challenges pour une meilleure valorisation de soi et le bien vivre avec tous.
Nous chercherons ensemble, les clés pour le mieux-vivre et le mieux -faire, pour accéder une qualité relationnelle. Le fondement familial est le socle affectif qui se transmettra dans tous les branches Trans-générationnelles.
J’utilise la psychologie positive, la communication non-violente, l’Approche Centrée sur la Personne, la PNL, l’hypno-thérapie et toutes formes de stratégie positive.
De plus, l’éducation est non seulement une responsabilité, mais aussi une aventure de toute une vie