Même si elles manquent de recul, des études sur les conséquences à long terme du coronavirus émergent. Globalement, il en résulte que ces conséquences dépendent de la gravité de l’infection virale. Elles peuvent s’étendre au-delà des poumons.
Le Docteur Harlan Krumholtz, cardiologue à l’Université de Yale déclare en effet que le Covid-19 peut affecter les poumons, le cœur, le foie, les reins, le système sanguin et le système nerveux.
En avril 2020, uneétude scientifiqueréalisée en Chine sur 34 personnes atteintes du Coronavirus a montré que les activités biologiques ne reviennent pas complètement à la normale, que les symptômes aient été forts ou non.
Le National Health Service du Royaume-Uni a fait des suppositions sur le suivi des patients hospitalisés atteints du Coronavirus :
45% nécessiteront des soins médicaux en continu ;
4% auront besoin d’une réadaptation ;
1% seront contraints d’avoir en permanence des soins importants.
Une fonction hépatique altérée par le coronavirus
Le Coronavirus s’introduit dans le système sanguin. Le foie étant un organe très vascularisé, le virus peut donc impacter son fonctionnement. Sa fonction est de filtrer les toxines du sang et de produire des nutriments utiles pour le corps. Une augmentation des enzymes du foie montre que certaines cellules de cet organe sont détruites. Cette destruction altère sa fonction, et peut même entraîner des insuffisances hépatiques. Cependant, il est probable que ce ne soit pas une altération permanente.
Des conséquences cardio-vasculaires
Une étude réalisée en Chine sur 191 patients, incluant 137 survivants et 54 morts, a montré que 12% des survivants ont des problèmes d’insuffisance cardiaque, y compris ceux qui n’avaient pas montré de détresse respiratoire. Les problèmes pulmonaires engendrés par le coronavirus en sont en partie la cause. Le cœur s’emballe car les poumons n’arrivent pas à attraper l’air.
D’autre part, l’inflammation créée par le virus peut entraîner l’arrachement de plaques et de caillots sur les parois sanguines. Cela peut provoquer des AVC, des crises cardiaques ou des embolies veineuses (obstruction d’un vaisseau sanguin par un caillot).
Le fait de mettre les individus sous assistance respiratoire peut également affaiblir leurs muscles respiratoires.
Par la suite, les médecins remarquent que certains présentent une insuffisance cardiaque (cœur affaibli qui ne pompe plus efficacement le sang) ou de l’arythmie (irrégularité du rythme cardiaque) après leur guérison. Se pose alors la question : resteront-ils à vie des patients en cardiologie ?
Des dommages pulmonaires
Le virus peut entraîner une dégradation de la capacité des poumons à oxygéner le sang. Par la suite, cela peut engendrer un endommagement important des tissus pulmonaires.
Dans 1 cas diagnostiqué sur 4, le Coronavirus peut se transformer en pneumonie. En effet, les cellules immunitaires, produites en nombre tellement important, en viennent à détruire toutes les cellules sur leur passage, y compris les saines. Les poumons prennent l’apparence de « nids d’abeille », selon l’OMS. Les individus ont alors besoin d’une assistance respiratoire, dans les cas les plus graves. Ainsi, les médecins remarquent une baisse de 20 à 30% de la fonction pulmonaire chez une partie importante de patients.
En comparaison avec le Syndrome Respiratoire Aigu Sévère (SRAS-CoV) et le Syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV), qui ont des fonctionnements similaires au Covid-19, les médecins recommandent des scanners pulmonaires réguliers.
En effet, le SRAS a été responsable de plusieurs milliers de morts dans les années 2002-2003. 1/3 des patients guéris étaient encore atteints au niveau des poumons 3 ans après. Cependant, leurs tissus pulmonaires s’étaient résorbés 15 ans plus tard.
Le MERS, découvert en 2012, est responsable de fibroses pulmonaires permanentes (lésion des poumons caractérisée par la présence trop importante de tissu conjonctif, entraînant une gêne respiratoire) sur 1/3 des personnes touchées.
Le virus se propage également dans les reins. Ils filtrent en permanence le sang, dans lequel est présent le virus. Les médecins ont remarqué chez certains patients une insuffisance rénale après la guérison, des patients qui n’avaient pourtant jamais eu de problèmes de reins. Dans une étude, le docteur James Chalmers, consultant respiratoire à l’hôpital de Ninewells (Ecosse), note un nombre de dialyses important.
6% des personnes touchées par le SRAS-CoV et 25% de celles infectées par le MERS-CoV ont souffert d’une insuffisance rénale. Des recherches montrent que le Covid-19 peut entraîner des complications équivalentes.
Des répercussions neurocognitives
Tout d’abord, le manque d’oxygène à un moment donné a sûrement un rôle dans les symptômes neurologiques.
La réanimation peut entraîner des séquelles neurocognitives, du fait qu’une machine respire pour la personne par exemple.
Les médecins notent un nombre important de stress post-traumatiques. C’est un stress apparaissant après un événement traumatisant qui se caractérise par :
Des reviviscences : l’individu va revivre certains passages de l’événement, qui peuvent être ici des difficultés à respirer par exemple.
Un évitement de ce qui pourrait lui rappeler l’événement.
Des troubles cognitifs : des troubles de la concentration par exemple.
Des problèmes de sommeil.
Un comportement négatif : émotions négatives, aucune envie pour rien…
La docteure Jennifer Frontera, neurologue à l’hôpital de New-York a observé des évanouissements et des mouvements inhabituels de la part de certains patients. Ces réactions invitent à penser que le Covid-19 pourrait avoir des répercussions sur le système nerveux.
Certains vont simplement avoir une légère perte d’odorat et de goût. D’autres sont allés jusqu’à développer une encéphalite (inflammation aiguë du cerveau, due à une infection virale ou à un dysfonctionnement du système immunitaire).
Des études neurologiques avaient été réalisées sur le SARS-CoV, relativement similaire au Covid-19, qui attaque également les poumons. Une étude de 2005 réalisée sur le cerveau de 8 personnes décédées du SARS a montré que le virus était présent dans la totalité des cerveaux. Ces résultats laissent penser qu’il pourrait en être de même pour le Covid-19.
Des travaux plus récents portant sur le Covid-19 ont montré que le virus pouvait se propager dans le liquide céphalorachidien (liquide dans lequel baignent le cerveau et la moelle spinale). Cela suggère qu’il pourrait remonter jusqu’au cerveau. Toutefois, il pourrait aussi rester dans ce liquide.
Des recherches qui doivent être poursuivies
Les recherches sur l’impact du Covid-19 au niveau neurologique doivent être poursuivies. En effet, il faudrait dans ce cas adopter un traitement plus particulier pour le cerveau. De plus, la question se pose de savoir si le virus pourrait se cacher dans les cellules du cerveau et se réveiller plus tard en provoquant certaines maladies.
En raison des conséquences sur le long terme que peut avoir le virus, les personnes guéries du Covid-19 pourraient rester vulnérables à vie. Cette vulnérabilité devrait dépendre de la gravité des symptômes.
Cependant, ce sont encore des hypothèses basées sur des observations à court terme et des comparaisons avec d’autres coronavirus. Il faudra attendre quelques années avant d’avoir des réponses sur la durée des conséquences du Covid-19, …
En attendant, il est très important de se protéger et de protéger son entourage, en respectant les règles de disanciation sociale et en portant un masque. Chez Un Masque Pour Tous, vous trouverez des masques ultra-performants et écologiques, tels que le modèle MILA en polypropylène (matériau du masque chirurgical) filtrant 98% des particules de 1 micron et 3 microns, lavable 10 fois et homologué par la DGA UNS1 avec cette performance filtrante exceptionnelle (un masque chirurgical devant filtrer 95% des particules de 3 microns) !
Quels conseils donneriez-vous à un parent devant annoncer la mort d’un proche à son enfant ?
L’enfant a le droit à la vérité. C’est un être pensant, de langage, de liens et d’affectivité. Il est indispensable de communiquer avec lui sur la mort d’un proche. En effet, il s’agit d’un sujet qui touche l’essence même de l’existence et qui provoque un manque.
L’enfant va intuitivement ressentir un changement important dans son environnement proche. Il va remarquer vos attitudes face au deuil, peut-être entendre vos conversations, vous voir pleurer, vivre concrètement des changements dans son quotidien et surtout, vivre l’absence de ce proche.
C’est une mauvaise idée de penser « nous allons le protéger en ne disant rien ou presque rien ». Il a besoin de mots pour nommer le problème ressenti par les membres de sa famille. Il a besoin de structurer ce qu’il ressent car il pourrait être envahi par des émotions ambivalentes et intenses sans pouvoir faire de liens adaptés. De plus, l’enfant aura autant besoin que l’adulte d’exprimer sa douleur, sa tristesse, sa colère et d’être accompagné dans son deuil par ses adultes de références. L’adulte pourra aussi lui expliquer qu’il n’est pas responsable. Il pourra également limiter l’apparition d’un imaginaire négatif trop débordant.
Lui en parler est aussi important dans son ressenti d’appartenance à sa famille. Il a aussi besoin d’être considéré comme étant un membre de SA famille ayant perdu CE proche. Vous pouvez donc lui « parler vrai », c’est-à-dire ne pas lui mentir. Soyez authentique tout en prenant en compte ses émotions et les vôtres.
Il n’existe pas de mode d’emploi universel car chaque lien affectif est vécu différemment d’une personne à une autre. Il est indispensable d’adapter vos propos en lien avec la personnalité de l’enfant. Il faut trouver les bons mots en accord avec ce qu’il est et ce qu’il ressent pour ce proche.
Quelques conseils pour lui annoncer
Faire des phrases courtes, affirmatives et au présent.
Oser dire cette phrase « Il est MORT », car c’est la phrase la plus illustrative du vécu du proche décédé. Il n’y a pas de retour possible, c’est un passage définitif de la vie.
Positionnement physique à hauteur d’enfant. La position assise et en face à face étant la plus recommandée, ou bien côte à côte.
Joindre le geste à la parole pour lui apporter du réconfort immédiat si besoin.
Mettre son discours en lien avec ses émotions d’adulte (ne pas chercher à les dissimuler). Par exemple, évitez de dire « tout va bien, je vais bien, ne t’inquiète pas » alors que vous pleurez.
Laisser une place à vos émotions d’adultes et à celle de l’enfant. Vous pouvez dire que vous êtes triste face à cette situation. L’enfant aura conscience qu’il peut s’autoriser à ressentir des émotions négatives, les exprimer. Il les comprendra alors mieux et pourra plus facilement les gérer. Il se sentira plus à l’aise pour pleurer ou exploser de colère auprès de vous.
Valider ses émotions, en disant par exemple « tu es triste ». L’aider à le formuler de la façon la plus adapté à ses ressentis.
Répondre à toutes les questions que pose l’enfant. Par exemple nommer la maladie, les parties du corps touchées, expliquer les circonstances. Ces réponses vont lui permettre de se construire des représentations sur ce qu’est la mort et sur ce que ce proche a vécu.
Utiliser des outils de communications adaptés à votre enfant en lien avec son âge et ses centres d’intérêts. Cela permettra de capter son attention etdefaciliter sa compréhension de l’évènement (photos du proche, livres, dessin…).
Respecter votre rythme et le sien. Ne pas se forcer à tout dire d’un coup
Ne pas lui raconter « d’histoires » comme « il fait un long dodo, un grand voyage,…». Cela évoque en effet un retour possible, qui sera attendu par l’enfant. Il est recommandé de ne pas utiliser de métaphores pour évoquer la mort d’un proche. puisque l’enfant va prendre tout ce qui est dit comme vrai.
Former un binôme d’adulte pour l’annonce du décès peut être adapté, notamment dans le cas où la souffrance est trop importante pour l’un des parents.
Quels facteurs prendre en compte pour adapter l’explication ?
L’âge de l’enfant
Vers 3 ans, l’enfant est dans le fameux pourquoi. Souvent, la thématique de la mort apparait. Il a un désir de connaissances et de compréhension sur l’origine de la vie mais aussi de sa fin.
Françoise Dolto disait « Nous mourrons quand nous aurons fini de vivre », avec cette idée que chacun a son histoire de vie particulière, tout comme sa propre mort. La vie et la mort font partie de la même et seule histoire des êtres vivants. La mort signifie la fin de la vie et donc sans retour possible.
Vers 2 ans, l’enfant peut comprendre et intégrer la notion de mort en associant mort et fixité. Cependant, il ne comprend pas le côté irréversible, son rapport temporel étant en cours de construction.
Entre 2 et 6 ans, l’enfant détient des savoirs non complets sur la mort car il lui manque la nature irréversible de la mort. Cela amène alors beaucoup de questionnement de sa part à ce sujet.
C’est vers 7 ans que la mort a une représentation construite et un caractère irréversible.
Ces tranches d’âge sont des indicateurs. Tout dépend de l’enfant et de ses étapes de développement, de sa personnalité, de l’aisance des adultes à parler avec lui de la mort et aussi de ses propres expériences face à ce type d’évènement.
Son expérience face à la mort
S’il a déjà connu la mort d’un animal, d’amis, de proches, ou des traumatismes comme l’exposition à un danger de mort (attentat, violences familiales, accident voiture…).
La communication de son environnement sur la mort
Est-ce un sajou tabou ?
La culture, la religion
Les croyances et les rituels concernant la mort vont varier suivant la culture et la religion.
La présence d’une pathologie chronique
Lien de l’enfant avec la personne décédée
Avez-vous des conseils à donner dans le cas d’une mort soudaine ? D’une mort après une maladie (notamment dans le cadre du Covid-19) ? Dans le cadre particulier du suicide ?
Peu importe le contexte de la mort, il faut en parler et ne rien cacher à son enfant. Le plus difficile reste le contexte de suicide. Néanmoins, le résultat est le même que les autres contextes : c’est la mort du proche. Cependant, il faudra oser dire le mot suicide car l’enfant l’entendra dans la bouche des adultes de sa famille.
Il n’y a pas de recette magique ni de vrais bons moments pour évoquer le décès d’un proche. Il ne faut pas créer de non-dits ni de secrets de famille.
Que faire si l’enfant se sent coupable dans la mort de son proche ?
Il est absolument nécessaire de le rassurer en lui indiquant plusieurs fois qu’il n’est pas responsable de la mort de son proche. Peu importe le contexte de mort et surtout peu importe ses derniers comportements envers lui. Ce n’est qu’en répondant à toutes ses questions, que cette impression de responsabilité et de culpabilité pourra disparaitre.
C’est le silence des adultes face à la situation vécue et les non réponses à ses questions qui vont faire émerger cette sensation de culpabilité et de mal être. Dans sa tête il se dira « on ne veut rien me dire car c’est de ma faute ».
Y a t-il des moments plus propices à aborder le sujet ?
Cela dépendra de chaque enfant. Il est possible de l’emmener à l’extérieur pour lui annoncer, dans un endroit où aimait bien aller le proche décédé par exemple.
On peut aussi lui annoncer à la maison, qui peut apparaître comme un lieu réconfortant. Il faut le faire dans un espace collectif comme le salon et non dans sa chambre, à laquelle il risquerait d’associer cette annonce.
Pour le moment de la journée, préférez la fin de matinée ou le début d’après-midi, afin qu’il n’ait pas trop dedifficultés à s’endormir le soir et qu’il ne lie pas le sommeil avec la mort.
Après lui avoir annoncé le décès, il peut être bien de faire une activité avec votre enfant comme aller manger une glace, pour lui changer les idées.
Le deuil de l’enfant a-t-il des particularités ?
Non, pas vraiment. Il est peut-être plus difficile quand c’est en lien avec ses parents. Tout comme le deuil d’un enfant pour un parent est complexe à entreprendre. Il faut être attentif à ses comportements et ses réactions sur le long terme.
L’enfant peut avoir des réactions inattendues lors de l’annonce du décès. Il peut par exemple rire, ne pas y croire, ne pas pleurer, ne pas poser de questions, dire « je m’en fiche », dire « ok, je veux regarder mon dessin animé » ou « je veux jouer ». Ne réagissez pas spontanément de façon négative face à son comportement. L’enfant a reçu l’information, il la traite à sa façon. Toutefois, reprenez avec lui sa réaction pour y mettre du sens plus tard dans la journée et sur un moment privilégié avec vous. « Tiens, tout à l’heure quand je t’ai dit que « X est mort », tu es parti jouer, j’aimerais savoir pourquoi… ».
Il sera possible aussi que l’enfant, dans ses jeux, « joue à la mort ». Ne réagissez pas négativement. Le jeu lui permet de s’exprimer, de prendre conscience de ce qu’il vit et d’intérioriser une situation vécue. Le principal à retenir, c’est que l’enfant trouve des espaces d’expression de son vécu face à cette perte affective.
Que répondre si l’enfant demande à voir le corps ?
Simplement oui. Il faut lui expliquer clairement comment va se dérouler cette expérience (le lieu, le cercueil, la présence de fleurs, les odeurs, l’ambiance…). En somme, le préparer à voir un corps sans vie, les yeux fermés, un corps froid, maquillé, habillé, allongé mais MORT.
Vous pouvez aussi échanger avec lui pour comprendre pourquoi il souhaite voir le corps de ce proche, sans être dans la surprotection à son égard. Cela vous permettra d’identifier ses émotions et sa compréhension représentative de la mort.
De plus, vous pourrez aussi lui expliquer l’ensemble des rituels à venir comme aller au cimetière (lieu de repos des morts), achat des fleurs (hommage), enterrement, crémation…
Demander lui s’il souhaite y participer et de quelles façons il peut le faire. Il peut par exemple dire un mot pour le proche, lancer des fleurs, suivre le cercueil.
Participer à l’enterrement est aussi recommandé malgré les craintes des adultes. L’adulte a peur de ses propres émotions, que l’enfant ne se comporte pas comme il faut en période de deuil, ne veut pas expliquer l’ensemble des rituels. En réalité, l’enfant pourra encore mettre plus de sens à ce que représente la mort et participer à cet évènement de famille. Il pourra dire adieu et non au revoir, reconnaitre encore davantage le caractère irréversible et permanent de la mort, savoir ou se trouve maintenant ce proche.
Vous devez impérativement l’accompagner pour éventuellement gérer ses émotions ou répondre à ses questions. Vous pouvez proposer à l’enfant de déposer un objet, un dessin, une fleur, quelque chose qu’il veut mettre dans le cercueil pour accompagner son proche. C’est aussi souvent l’occasion de dire une dernière phrase, un dernier toucher (rappeler à l’enfant le corps froid). Pour l’enfant, c’est un moment où il voit son proche mort donc sans réaction, sans mouvement, sans respiration, sans sourire à son égard.
En tant qu’adultes, faut-il que les parents laissent exprimer leurs propres émotions ou plutôt qu’ils cachent leur tristesse à leur enfant ?
Il ne faut absolument pas cacher ses émotions en lien avec la perte d’un proche à son enfant. Ce qui peut aussi être intéressant est de faire un point avec son enfant sur ce qu’est une émotion et ce qu’est le deuil. Parler des émotions négatives ressenties, les réactions corporelles, l’ambivalence et l’intensité des émotions. Il faut lui faire comprendre que peu importe son genre, on peut pleurer et être triste lorsqu’un proche meurt.
Il faut faire attention à ne pas demander de l’aide, un soutien non approprié, à son enfant. Votre enfant ne peut pas être un aidant pour vous. Si l’enfant voit ses parents trop souvent tristes, il peut développer des troubles du comportements dans un but plus ou moins inconscient de lui redonner le sourire. Un peu comme une sorte de mission à absolument réussir. Il fera excessivement le clown ou vous demandera une grande attention. En effet, il pensera que ses câlins pourront vous réconforter ainsi que lui, car il n’aime pas vous voir trop souvent triste.
Tout est question d’équilibre dans l’expression de vos émotions et de l’expression de ceux -ci dans vos attitudes au quotidien. Ce qui ne veut pas dire que vous ne pouvez pas partager certaines émotions avec votre enfant dans l’expression d’un vécu familial. Le principal est de pouvoir « ne pas faire semblant » en limitant l’excès de démonstration.
A quel(s) moment(s) conseillez-vous aux parents de se diriger vers un(e) psychologue ?
Si le parent se sent en difficulté pour laisser son enfant s’exprimer sur ses ressentis en lien avec le deuil.
Lorsque l’enfant développe un sentiment de culpabilité important malgré l’intervention de sa famille face au décès de son proche.
Si l’enfant évoque des idées noires dans des contextes inadaptés et de façon répétitive pouvant aller jusqu’à des idées suicidaires + la présence de comportements à risque comme un excès d’activités dangereuses pour sa vie.
Si apparition d’un trouble dépressif chez l’enfant, c’est-à-dire une attitude triste perdurant trop longtemps dans le temps avec l’ensemble des symptômes spécifiques de la dépression présents. Les symptômes récurrents sont : la fatigue, les problèmes de sommeil (dormir trop ou pas assez), la diminution ou l’augmentation de l’appétit (perte ou gain de poids), une très grande tristesse, une très importante perte d’intérêt pour ses activités, une diminution de l’estime de soi.
Si l’enfant développe une curiosité trop importante en menant des expériences morbides sur ses proches, des enfants de son âge et/ou sur des animaux.
Si l’enfant développe un trouble anxieux ou des phobies et semble avoir peur de tout par « peur de mourir ».
Que répondre aux questions de son enfant sur la mort ?
Pourquoi on meurt ?
Car c’est la fin de sa vie, il y a un début et une fin. Tout le monde vit son histoire de vie avec une fin, et cette fin est la mort. Vous pouvez associer en expliquant des termes comme : grandir, vieillir, le cycle de la vie. Les ouvrages spécialisés pour les enfants fonctionnent généralement bien. Cela peut être Au revoir Blaireau de Susan Varley ou Si on parlait de la mort de Catherine Dolto.
C’est quoi être mort ?
« Mourir, c’est quitter son corps, ne plus bouger, ne plus respirer définitivement ». Il faut souligner que c’est différent de dormir car on peut bouger et surtout se réveiller. Besoin de mettre en avant le caractère irréversible et permanent de la mort. Il faudra communiquer souvent sur ce concept avec l’enfant. Il ne va en effet pas l’intégrer immédiatement et aura des questions au fur et à mesure de son développement. Vous pouvez éventuellement évoquer un dessin animé avec un personnage mort. Ou encore ce hérisson que vous avez croisé sur la route pour aller à sa session de sport avec lui.
Est-ce qu’on sait quand on va mourir ?
Il faut répondre clairement NON. Sauf si contexte de pathologie chronique, de longue durée avec un caractère potentiellement grave et donc mortel. Si l’enfant a un proche en soins palliatifs, la réponse est oui. Il faut savoir répondre à son besoin psychique de préparation pour faire face à cet événement douloureux.
Papa et maman aussi ils peuvent mourir ?
Oui car eux aussi ont une histoire de vie avec une fin. Néanmoins, pour rassurer l’enfant, vous pouvez dire que vous faites tout pour prendre soin de vous dans votre quotidien (suivi médical, sport, alimentation…etc). Soulignez également que vous avez cette mission importante de l’aider à grandir et d’être là pour lui le plus longtemps possible.
Vous pouvez aller plus loin en évoquant les autres membres de la famille qui éventuellement s’occuperont de lui si décès. Rappeler l’importance d’une marraine/parrain, des démarches administratives pour qu’il ne manque de rien…. C’est aussi pour cela, qu’il faut profiter ensemble de cette belle vie au maximum. Pour se créer plein de jolis souvenirs.
Mettez en avant que vous êtes bien vivant dans ce présent. Dire à un enfant que les souvenirs permettent de mieux vivre un décès est essentiel. Finalement, le proche quitte le monde des vivants mais pas celui des souvenirs.
Vous pouvez éventuellement faire avec votre enfant un arbre généalogique. Cela vous permettra de lui expliquer la notion de génération et de descendance.
Où est-ce qu’on va quand on meurt ?
Tout dépend des croyances de la famille. Néanmoins, il est recommandé d’évoquer le lieu de « repos du défunt » comme le cimetière ou une urne. Il est aussi possible de répondre « que personne ne sait vraiment ce qui se passe après la mort ». Toutefois, vous pouvez émettre votre avis d’adulte et demander celui de votre enfant.
Pour plus de renseignements ou si vous avez besoin d’aide sur le sujet, n’hésitez pas à consulter la page d’Aline Nativel Id Hammou, psychologue clinicienne et membre du réseau certifié Kidd’izy.
A ce jour, la question du masque est au centre des préoccupations. En effet, il est obligatoire dans les transports en commun, dans les collèges, dans certains magasins. Il en est même devenu un accessoire de mode. Cependant, les Français se posent encore de nombreuses questions : Quel masque acheter ? Où ? A quelle fréquence le changer ? Comment le laver ?
Le masque, plus efficace que le confinement ?
Edwy Plenel, journaliste chez Mediapart, souligne que sans cette pénurie de masque dissimulée par les autorités, le confinement n’aurait pas forcément été nécessaire. En effet, les masques ont une double utilité : se protéger et protéger son entourage. Ainsi, une étude réalisée par l’université de Hong-Kong a prouvé son efficacité. Les chercheurs ont placé une cage de hamsters infectés par le coronavirus à côté d’une cage de hamsters non infectés. Ils les ont ensuite séparées par des masques chirurgicaux. En deuxième lieu, ils les ont retirées. Résultats :
· Avec les masques, la propagation du virus était réduite de 60%.
· Sans masques, les 2/3 des hamsters sains ont été contaminés.
Également,une étude menée par différentes universités et écoles a démontré que le port du masque peut avoir un « impact significatif » s’il est porté par 80% de la population, et un « impact minimal » si 50% en porte. Ils ont aussi comparé l’impact du confinement à celui du port du masque. Si 80% avait porté le masque, 60 000 personnes seraient décédées contre 180 000 dans le cadre du confinement.
Pour ces raisons, les masques restent obligatoires dans les transports jusqu’à la découverte d’un traitement. Ils sont également fortement recommandés dans tous lieux publics.
Masque : quelle norme pour quelle efficacité ?
En mai, la secrétaire d’Etat au ministère de l’Economie et des Finances Agnès Pannier-Runacher a lancé une opération de contrôle de la qualité des masques vendus en pharmacie, supermarchés ou par les fabricants. Il en résulte que 96% des masques étaient conformes aux normes. La présence de ce logo sur l’emballage permet de garantir cette qualité.
Avant le Covid-19, seuls les masques FFP, et chirurgicaux existaient. Ils étaient principalement destinés au personnel soignant. Pour faire face à la pénurie de masque, l’Etat a créé deux nouvelles catégories de masques dits « grand public » : UNS 1 et UNS 2. Il a également garanti la qualité des masques fabriqués par leguide AFNOR-Specs.
Les masques chirurgicaux
Réservés tout d’abord au personnel soignant, ils sont désormais disponibles à la vente au public en pharmacie et grandes surfaces. Ils permettent de filtrer à la fois l’air inspiré et l’air expiré. Ils répondent à la norme EN 14683 et se classent selon 3 types :
· Ceux de type I : filtrent plus de 95% des bactéries.
· Type II : filtration de plus de 98%.
· Les masques de type III : filtration supérieure à 98% et résistant aux éclaboussures.
Le côté bleu du masque doit être à l’extérieur, et le blanc, qui constitue la face absorbante, à l’intérieur.
Les masques FFP
Selon l’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS), il s’agit d’un appareil de protection respiratoire. C’est pourquoi il protège le porteur des gouttelettes et des particules qui peuvent se propager dans l’air. Répondant à la norme NF EN 149, ils sont destinés aux professionnels de santé autres que le personnel d’hôpital (pompiers, médecins libéraux). Ils se distinguent selon leur efficacité :
· Les FFP1 : filtrent au moins 80% des aérosols de taille moyenne 0,6 µm ;
· FFP2 : filtration des aérosols de taille moyenne 0,6 µm supérieure à 94% ;
· Les masques FFP3 : filtrent plus de 99% des aérosols de taille moyenne 0,6 µm.
En raison de la gêne qu’ils peuvent occasionner (inconfort thermique, résistance respiratoire), les masques FFP ne sont pas destinés au grand public.
Les masques barrière anti-projections, qui suivent les recommandations Afnor
L’Association française de normalisation (Afnor) a réalisé un « Guide d’exigences minimales, de méthodes d’essais, de confection et d’usage », constituant un cahier des charges pour la confection de masques barrières.
Écrit en collaboration par 150 experts, il garantit une qualité de protection. Les autorités l’approuvent. Le référentiel Afnor s’adresse aux fabricants de masque. Il est également pour les particuliers, qui peuvent réaliser leur propre masque à partir d’un patron.
Sa taille correspond aux mesures moyennes du visage de la population française. Le guide précise aussi les matériaux recommandés pour confectionner les masques, selon leur degré de filtration, de projection et de respirabilité. Conformément au guide, il faut préférer des tissus en coton pour la couche extérieure et en viscose pour celle intérieure. Il faut éviter les tissus trop chauds ou irritants.
Ces masques ne sont pas destinés aux personnes présentant des symptômes ou à celles susceptibles d’être en contact avec d’autres dans le cadre de leur travail.
Pour améliorer l’efficacité protectrice de ces masques, il existe desfiltres amovibles en polypropylène(le matériau du masque chirurgical). Ces derniers permettent d’attraper les particules et bactéries. Ainsi, vous aurez un masque tendance ET filtrant.
Face à la pénurie de masques, la Direction Générale de l’Armement (DGA) a été sollicitée pour trouver des masques filtrants efficaces. Ainsi, les industriels textile ont rapidement transmis des prototypes de masques afin qu’ils soient testés par la DGA.
Comment se déroulent les tests ? La DGA dispose des têtes de mannequins qui simulent une respiration humaine dans des caissons où se trouvent des particules de sel. Ils mettent un masque sur chacune des têtes.
Pour calculer le pourcentage d’arrêt des particules, la DGA compare la densité de particules présente dans la bouche du mannequin à celle existante dans le caisson. La taille des virus étant connue, la DGA peut alors identifier le degré de filtration de chaque masque.
Ce sont des masques anti-projection, dont la filtration varie suivant l’appellation:
UNS 1 :filtration des particules supérieure à 90% ;
UNS 2 : filtration de minimum 70%.
Les masques aux normes présentent un logo officiel, qui précise le nombre de lavages maximum. Il faut toutefois noter que dans la majorité des cas, au fil des lavages, le masque perd en filtration.
Ce n’est pas le cas dumodèle MILA de Un Masque Pour Tous ! Il est en polypropylène 3 couches (matériau du masque chirurgical) qui atteint des performances exceptionnelles, et ne perd pas son taux de filtration!
Il a été homologué par la Direction Générale de l’Armement (DGA) UNS 1 et testé 10 lavages! Niveau de filtration exceptionnel à 98% pour les particules de 3 microns ET les particules de 1 micron. Performance de 98% de filtration conservée même APRÈS 10 LAVAGES à 1 micron, ce qui est assez rare. C’est donc véritablement le1er masque chirurgical lavable.
Pour que le masque soit efficace, certaines dispositions sont à respecter. Tout d’abord, avoir lesmains propres : se les laver à l’eau et au savon, ou avec une solution hydro-alcoolique.
Il faut que le masque recouvre le menton, la bouche et le nez. Le régler parfaitement sur le visage, pour ne pas laisser passer d’air sur les côtés ou par le bas. Préférez donc des masques qui comportent une barrette nasale, et permettent un bien meilleur ajustement du masque au visage. N’hésitez pas aussi à faire un nœud au niveau des élastiques, ou à bien resserrer les liens, surtout si vous avez le visage fin.
Il ne faut jamais toucher la partie filtrante. Ensuite, pincez l’arête sur le nez avec les indexes. Les cheveux et la barbe peuvent réduire l’efficacité.
Une fois posé, il ne faut plus bouger le masque, au risque de le contaminer. Au bout de 4 heures de port, il est préférable de le changer (masque jetable ou lavable). S’il est humide ou déformé, il faut également le remplacer.
Pour retirer le masque, il faut l’ôter par les brides. Une fois retiré, le jeter dans une poubelle ou dans un contenant. Laver régulièrement le contenant où le masque réutilisable a été déposé.
Ne surtout pas mettre le masque lavable dans son sac à main ou une poche une fois utilisé. Utiliser un sac à part.
L’Afnor préconise de laver son masque en machine à 60°C, minimum 30 minutes, ce qui permettra d’éliminer le virus. Possible de le laver avec d’autres vêtements, serviettes, draps. Etant donné que les bactéries se développent davantage dans un milieu humide, il est préférable de faire sécher son masque dans les deux heures suivant son lavage, à l’air libre ou au sèche-linge. Si le tissu le supporte (indication sur l’étiquette), il est possible de le repasser ensuite, à 120 °C.
Le fabricant indique le nombre de lavages que peut supporter le masque. S’il s’agit d’un masque que vous avez réalisé vous-même, il faut vérifier l’usure du tissu et des élastiques après le lavage.
Où trouver son masque et à quel prix ?
En pharmacie : il existe une recommandation de prix pour les masques en tissu lavables, qui varient en fonction du nombre de lavages. Le prix des masques chirurgicaux à usage unique ne peut dépasser 0,90 € l’unité.
Un masque Pour Tous propose ses masques dans différentes pharmacies que vous pouvez trouver ici.
En supermarché: vente de masques grand public en tissu (entre 2 et 3€) et de masques à usage unique (moins d’1 €).
SurInternet: tous les modèles ne sont pas efficaces. C’est pourquoi il faut privilégier ceux répondant à la norme NF EN 14683:2019, qui garantit une qualité de filtration.
La Direction générale des entreprises a publié une liste de vendeurs et de producteurs correspondant à cette norme. Le prix des masques varient suivant les modèles et les producteurs, pouvant aller de 4 à 20 €.
En bureau de tabac : autour de 5€ pour un masque en tissu
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Le port du masque est fortement recommandé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour réduire la transmission du Covid-19. Un lavage de mains régulier et le respect des distances de sécurité doivent l’accompagner. En effet, des études portant sur la propagation du virusmontrent qu’il peut se propager via des gouttelettes ou particules projetées par la parole ou la respiration. La sensibilisation des enfants à ces règles d’hygiène apparaît alors indispensable avec la reprise de l’école pour certains. Le port du masque est obligatoire au collège, mais ne l’est pas pour les plus petits. En effet, il semble compliqué de faire comprendre aux enfants l’intérêt et les règles du port du masque.
Le port du masque comme solution à la propagation du virus par les asymptomatiques
Les asymptomatiques peuvent transmettre le virus, et peuvent même s’avérer être des sources importantes de propagation. Ainsi, en Chine, les autorités testent toutes les personnes provenant d’autres pays : 78% des testés étaient porteurs sains du coronavirus.
Chez les enfants contaminés, les chiffres montrent également qu’il est commun d’être asymptomatique. L’étude d’un groupe de 36 enfants âgés de 0 à 16 ans a révélé que 10 d’entre eux étaient asymptomatiques.
Des études similaires menées sur un groupe de 171 enfants ont montré que 15,8% d’entre eux étaient asymptomatiques. Ces personnes peuvent transmettre le virus, même si elles ne présentent pas de symptômes.
D’autre part, environ 50% des enfants symptomatiques peuvent guérir rapidement et sans intervention médicale. Dans ces cas-là, ils ne sont pas diagnostiqués comme portant le Covid-19, donc pas mis en quatorzaine, et contribuent à la circulation du virus.
Quels masques pour éviter la transmission du Covid ?
C’est notamment pour limiter cette propagation par les asymptomatiques ou par ceux n’ayant pas été diagnostiqués que « the Centers for Disease Control and Prevention» (Etats-Unis) recommandent le port du masque dans les lieux publics pour les personnes saines, en plus de celles infectées et du personnel soignant.
Pour que le port du masque soit efficace, il est important qu’il soit à la taille du visage. De plus, les enfants s’adaptent davantage à certains types de masques. Cependant, les enfants de moins de deux ans ne doivent pas porter de masques. Leurs voies respiratoires étant étroites, ils risqueraient d’avoir des difficultés à respirer, voire de s’étouffer.
Quels sont les types de masques et dans quelles situations les porter ?
Généralement en tissu lavable, ils sont recommandés pour les personnes saines. Couvrant le nez et la bouche, ils permettent de réduire la possibilité de transmission du virus. Ce sont des masques anti-projection dont l’efficacité réside dans le port collectif. Ils peuvent filtrer les particules de plus de 3 µm. Quelles sont les normes concernées par ces masques ?
La norme EN 149 distingue 3 types de masques : les FFP1, qui filtrent au moins 80% des aérosols / les FFP2, qui en filtrent au moins 94% / les FFP3, qui en filtrent au moins 99%.
La DGA : assurance de qualité et d’efficacité mise en place par la Direction Générale de l’Armement (DGA), prenant en compte la perméabilité aux particules et l’analyse des matériaux utilisés (irritabilité de la peau, dangerosité pour l’utilisateur, maintien des performances après un nettoyage).
Les masques Afnor-Spec : l’Association française de normalisation (Afnor) a mis en place un guide pour la fabrication de masques barrières qui a valeur de gage de qualité. Le guide précise des dimensions répondant à la morphologie moyenne de la population. Il liste également les matériaux recommandés dans la fabrication, selon leur conformité aux exigences de filtration et de projection, ainsi que leur respirabilité (tissus en coton, polyester, polyamide)
L’appellation UNS 1 : masques anti-projection destinés aux professionnels amenés à rencontrer un nombre important de personnes dans le cadre de leur activité. Il doit avoir une efficacité de filtration des particules supérieure à 90%.
L’appellation UNS 2 : masque anti-projection destiné aux personnes pouvant avoir des contacts avec d’autres dans le cadre de leur profession. Il doit avoir une efficacité de filtration de minimum 70%.
Les masques à usage sanitaire
Les masques chirurgicaux : conseillés pour les personnes infectées ou asymptomatiques et protègent contre les propagations de gouttelettes qu’une personne émet lorsqu’elle tousse ou éternue. Ils ne protègent pas le porteur du masque contre le Covid, mais permet de protéger son entourage. Les enfants de 3 ans et plus peuvent porter les masques de plus petite taille. Ils répondent à la norme EN 14683, qui distingue 3 types de masque selon leur efficacité de filtration des bactéries :
Ceux de type I, qui filtrent à plus de 95% ;
Les masques de type II, qui filtrent à plus de 98% ;
Ceux de type III, qui filtrent à plus de 98%.
Les masques de protection: ils stoppent les virus, bactéries et autres particules et sont plutôt destinés aux personnes côtoyant des personnes asymptomatiques. Pour protéger le porteur, il faut que le masque soit à une taille adaptée et que le porteur le retire et le mette correctement. Il ne faut pas le mettre sur le front ou au niveau du menton, en position d’attente, si le porteur a trop chaud par exemple, ni le remettre après l’avoir retiré. Il existe les masques FFP avec valve, qui filtrent uniquement l’air inspiré, ou ceux sans valve, qui filtrent l’air expiré et inspiré. L’avantage de la valve : elle permet un meilleur confort au moment de l’expiration. Ces masques répondent à la norme EN 149, qui distingue 3 types de masque classés selon leur degré de protection :
FFP1 : ces masques filtrent au moins 80% des aérosols de taille de 0,6 µm (fuite totale vers l’intérieur < 22%).
FFP2 : ils filtrent au moins 94% des aérosols (fuite totale vers l’intérieur < 8%).
FFP3 : les plus efficaces, ils filtrent au moins 99% des aérosols (fuite totale vers l’intérieur < 2%).
Les chiffres cliniques montrent que le port du masque est nécessaire dans les activités de tous les jours : faire les courses, aller à l’école, se promener dans la rue. Les enfants n’aiment généralement pas garder le masque, par gêne notamment. Ils vont alors chercher à l’enlever, mettre les mains à leur visage, ce qui favoriserait le développement de l’infection.
Dans ce cas, une sensibilisation au port du masque devient nécessaire. Cette sensibilisation peut être faite par les parents, ainsi que par les personnels des établissements scolaires, en expliquant comment porter le masque et son utilité dans la transmission du virus.
Il est possible de mettre en place ces explications de façon ludique, permettant ainsi une meilleure compréhension et mémorisation. Si jamais le port du masque est difficile, il vaut mieux ne pas obliger l’enfant à le porter, et trouver d’autres solutions de distanciation sociale. Il ne faut pas oublier le lavage des mains.
Source :
« To mask or not to mask children to overcome COVID-19 ». European Journal of Pediatrics. 29 april 2020. Susanna Esposito and Nicola Principi
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