Mis a jour le 12 juin 2018.
Les manifestations de ce phénomène sont multiples
- Hyperesthésie émotionnelle avec des accès de pleurs, parfois bref, spontané ou déclenché par des désagréments, des désaccords
- Des changements d’humeur passant « de la joie au désespoir, de la nostalgie à l’excitation, du sentiment de facilité à la tristesse, de la tendresse maternelle au sentiment d’incapacité à assumer le bébé » (cf le livre Psychologie et psychiatrie de la grossesse, de la femme à la mère de Dr Luis Alvarez et Dr Véronique Cayol),
- Une fatigue intense
Une histoire d’hormones avant tout ! Qu’on se rassure sur cet état: c’est avant tout, une manifestation physiologique. En effet, le taux d’œstrogènes, très élevé pendant la grossesse, s’effondre après la naissance. La modification du profil hormonal affecte également le cortisol, l’ocytocine et un bon nombre d’autres hormones.
Des causes psychologiques
La femme vit un véritable bouleversement pendant la grossesse. Elle:
- doit faire le deuil de sa vie passée et se préparer à être désormais la « mère de ».
- vit une véritable rétrospection puisqu’elle revit sa propre naissance et donc les conditions dans lesquelles, elle-même, a été mise au monde.
- fait également face à son corps qui change et qui se prépare à donner la vie, à transmettre.
Ces chamboulements s’accompagnent également d’une douleur intense avec l’enfantement puis la montée laiteuse. Tout ceci participe à déstabiliser la femme lors de l’arrivée du nouveau né. S’ajoute à cela, l’expérience du ventre vide, de la séparation avec le bébé, du deuil de la grossesse et bien évidement, de la rencontre physique avec le nouveau-né, ce petit-être qui jusque alors n’était qu’imaginaire et qui devient une réalité parfois brutale pour certaines femmes.
Les effets positifs du baby blues dans la relation mère-bébé
Tout ceci participe à déstabiliser la mère. Mais qu’on se rassure… La traversée de ce tsunami, dans la majorité des cas, permet à la mère et au bébé de s’apprivoiser mutuellement.
La mère va ainsi réorganiser ses cycles de sommeil en fonction de ceux de son bébé. Les émotions de chacun vont se mettre en phase. Et les bases d’un vivre ensemble s’érigeront. Des études récentes tendent ainsi à démontrer que cette « déprime » a des effets positifs dans la construction du lien mère-bébé. Ne pas faire de baby blues serait presque inquiétant !
Mes conseils pour passer le cap et prévenir une éventuelle dépression post partum !
- Osez parler de ce qui vous arrive, de vos ressentis, vos émotions… Ne culpabilisez pas. Mettre au monde un enfant, ce n’est pas toujours l’extase. A chacune sa façon de vivre cet événement.
- N’ayez pas honte.
- Un site internet si vous ressentez le besoin d’échanger avec d’autres mamans.
- Organisez le retour à votre domicile : déléguer les tâches domestiques, la gestion de ou des aînés (s’il y en a), prévoyait des repas préparés,
- Entourez-vous (ne restez pas seule),
- Prenez soin de vous : dormez, faites-vous plaisir, relaxez-vous, écoutez la musique qui vous veut et vous du bien, relaxez-vous, consulter un naturopathe ou un aromathérapeute, voire un thérapeute si les symptômes sont intenses,
- Ne surfez plus sur Instagram, Pinterest et autres sites où des stars un peu trop parfaites font état de leur silhouette retrouvée en 1 semaine !
- Faites des activités avec votre bébé (promenade, peau à peau…)
Un simple accompagnement empathique vous aidera à passer le cap et à veiller à votre bien-être psychologique. Toutefois, si les symptômes persistent, ne faites pas l’économie d’aller consulter votre médecin généraliste ou un thérapeute.
Par ailleurs, il est important de surveiller les formes sévères du baby blues car elles peuvent mener à une dépression post-partum.
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Appelé également « syndrome du 3e jour », le baby blues survient généralement entre le 3e et le 10e jour suivant la naissance. Cela fait partie de la normalité des femmes qui accouchent puisque une maman sur 6 en ferait l’expérience. Et il est généralement résolu en quelques heures ou quelques jours (une dizaine de jours maximum). Cependant, il est à noter que 10 à 20% des baby blues se transforment en dépression post partum !